Pourquoi il ne faut pas investir en SCI ?
La Société Civile Immobilière (SCI) est un outil juridique couramment utilisé en France pour gérer un patrimoine immobilier. Bien qu’elle offre de nombreux avantages, il existe également des raisons pour lesquelles il n’est pas recommander d’investir en SCI.
Voici quelques-unes de ces raisons :
Complexité administrative
La création et la gestion d’une SCI nécessitent un certain niveau de formalisme (rédaction de statuts, immatriculation, tenue d’une comptabilité, déclarations fiscales…). Cette complexité peut être contraignante pour certains.
- Rédaction des statuts : Le choix des clauses peut avoir un impact sur le fonctionnement quotidien, la gestion des conflits, la cession de parts, la sortie d’un associé, etc. Certains points, comme la répartition des bénéfices, le droit de préemption, ou les modalités de sortie d’un associé, nécessitent une attention particulière pour prévenir des problèmes futurs.
- Formalités d’immatriculation : La démarche nécessite la compilation de divers documents (statuts, justificatifs d’identité, formulaire M0, etc.) et le suivi des étapes peut prendre du temps.
- Tenue d’une comptabilité : Outre les comptes annuels, il peut y avoir des obligations de déclarations de TVA, de taxes foncières, ou autres selon la nature des activités de la SCI.
Coûts supplémentaires
La création d’une SCI engendre des frais (rédaction des statuts, frais d’immatriculation, frais de gestion) et peut également engendrer des coûts comptables.
- Frais initiaux : Ces coûts peuvent varier grandement selon les honoraires des professionnels impliqués (notaires, avocats) et les frais administratifs.
- Coûts annuels : Même une gestion interne demande un investissement en temps et peut nécessiter des logiciels de comptabilité, des formations…
Responsabilité indéfinie
Dans une SCI, les associés ont une responsabilité indéfinie. Cela signifie que chaque associé est responsable des dettes de la SCI à proportion de ses parts, mais si un associé ne peut pas assumer sa part, les autres peuvent être sollicités pouvant même mettre en péril leurs patrimoines personnels. Cela peut être particulièrement risqué si la SCI contracte des emprunts ou si des litiges surviennent.
Fiscalité
- Impôt sur le Revenu (IR) : Si la SCI est soumise à l’IR, les bénéfices ou pertes sont imputés directement sur les associés proportionnellement à leurs parts, ce qui peut être défavorable selon leur situation fiscale.
- Impôt sur les Sociétés (IS) : Opter pour l’IS peut engendrer une double imposition: une fois au niveau de la SCI et une autre fois lors de la distribution des dividendes aux associés.
Manque de liquidité
Dans une SCI, la cession de parts est souvent plus complexe que la vente directe d’un bien immobilier. Elle peut nécessiter l’accord des autres associés et la recherche d’un acheteur pour les parts peut être plus difficile, surtout si les autres associés n’ont pas l’intention ou les moyens d’acheter sa part.
Conflits entre associés
Comme dans toute société, des désaccords peuvent surgir entre les associés : Des différences de vision, de gestion ou de projets futurs… pouvant générer des tensions et compliquer la gestion de la SCI. Cela peut paralyser la gestion de la SCI, rendre difficile la prise de décisions importantes, et dans les cas extrêmes, conduire à des litiges juridiques.
Non-adéquation avec les objectifs
La SCI n’est pas toujours l’outil le plus adapté à tous les projets immobiliers. La SCI est principalement conçue pour la gestion et la transmission d’un patrimoine immobilier. Si votre objectif est, par exemple, de réaliser des opérations de promotion immobilière ou de développer une activité commerciale, d’autres structures juridiques pourraient être plus adaptées.
Si vous envisagez de créer une SCI, il est impératif de bien évaluer vos objectifs, d’analyser les avantages et inconvénients.
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